Culpabilité - le sens du mot

La culpabilité est l’état de celui qui est coupable. C’est aussi l’état de celui qui se sent coupable. La psychologie contemporaine a, avec raison, attiré l’attention sur le fait qu’on peut se sentir coupable sans l’être. Dans un livre déjà ancien : L’univers morbide de la faute, le docteur Hesnard a beaucoup insisté sur cette culpabilité endogène, décrite comme un état psychologique fondamental, sans motif. Dans ces cas pathologiques, le sentiment de culpabilité préexiste aux actes commis et dispose le sujet à s’en sentir coupable et à s’en punir.

Frustration - le sens du mot

Frustrer, dans la langue française, signifie priver quelqu’un de ce qui lui est dû. Le verbe latin d’où le mot est tiré (frustro, ou frustror) signifie tromper l’attente, duper, décevoir, provoquer une désillusion. Il y a donc dans ce mot non seulement l’idée d’une privation, mais celle d’une tromperie, d’une blessure injustement infligée, d’un droit violé. Il y a de quoi susciter à la fois une souffrance intérieure et la révolte. C’est pourquoi il n’est ni juste ni bon de parler inconsidérément de frustration.

Désir - le sens du mot

Le terme désir a pour origine la langue augurale. Considerare signifie contempler un astre, et desiderare constater son absence ou la regretter. Desiderium, le désir, est, étymologiquement, le regret d’une chose qu’on n’a pas ou qu’on n’a plus. Depuis longtemps, nous exprimons par ce mot une tendance spontanée vers un objet dont nous souhaitons la possession, une orientation vers… Mais, orientation chargée d’un dynamisme puissant. Le désir est le réservoir d’énergie d’où procèdent nos actes.

Angoisse - le sens du mot

Nous connaissons l’inquiétude, l’absence de tranquillité intérieure, la préoccupation, le souci. Nous sommes souvent inquiets. Peut-être le sommes-nous constitutionnellement. Saint Augustin a parlé du cœur humain inquiet, sans repos tant qu’il n’a pas trouvé le Dieu pour lequel il est fait. L’angoisse est le degré extrême de l’inquiétude, entraînant les phénomènes corporels que suggère la racine latine : resserrement.

Autour du Suicide 4/4

L’accompagnement en dialogue avec un professionnel opère une brèche dans le fantasme, jusque-là vécu à huis clos. Désormais, cela pourrait s’ouvrir sur un échange à deux. Cela permet le passage, par une porte entrouverte, sur une autre scène, partagé avec autrui. C’est une rencontre à exploiter, à saisir !

Mais n’allons pas trop vite en besogne. Ce n’est pas si commode que cela.

Autour du Suicide 3/4

Du non-sens à l'idéation suicidaire

Le non-sens, pour nommer l’antonyme, à ce malheur de créer une perspective étroite, voire verrouillée. L’individu a l’impression de vivre à l’intérieur d’un espace-temps émaillé de répétitions, et d’une pression sans relâche, où le semblable, du pareil au même, courtise le désespoir. Ici, le mythe de Sisyphe, pour l’analogie, prend tout son sens. C’est le « cycle de l’absurde » de Camus. L’effort, sans issue, donc insensé. L’effort pour l’effort, sans issue aucune. « Je ne vois pas la fin ».

Autour du Suicide 2/4

La rupture du sens

Je sais ce que je fais et pourquoi je le fais, et j’ai tout de même le pouvoir de choisir, de changer, d’agir d’une façon à pouvoir l’améliorer, malgré les contraintes de l’environnement personnel qui m’entourent. Ces mots-ci contiennent au moins trois ingrédients qui semblent vitaux, doués d’une force nécessaire à pouvoir surmonter les vicissitudes de la vie :

Autour du Suicide 1/4

Le suicide a le plus souvent des causes multiples. Il semblerait que, quel que soit l’accès (ou l’entrée) au fantasme des idées suicidaires, le suicide, en tant qu’objet fantasmatique dominant, pose la question proprement ontologique du sens de l’être.

L'encouragement, oui évidemment - mais pourquoi ?

Si la confiance est une graine féconde, l’encouragement (sincère et opportun) assure sa reproduction. Disons-le clairement, l’encouragement (par mot, geste ou regard) est l’acte qui féconde, renouvelle et ranime la confiance en soi. Mais c’est aussi cette voix qui dit : je te reconnais, toi, là où tu es ; je reconnais qui tu es et ce que tu fais là à présent ; et je te dis ceci : continue ainsi, c’est bien. Cette reconnaissance bienvenue qui émane de l’acte d’encouragement caresse, renforce et revalorise l’estime de soi.